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Des convaincus aux réticents, qui sont les différents profils d’enseignants ?
À l’aide d’analyses de profils latents, nous avons pu dégager 4 profils d’enseignants à partir de nos données :
- Les convaincus et proactifs : ils ont des attitudes favorables envers l’urgence climatique, envers l’éducation au développement durable et au changement climatique, ils se sentent également capables de les enseigner en classe et d’accompagner les élèves montrant des signes d’écoanxiété. Les convaincus constituent les 26% d’enseignants de notre échantillon les plus convaincus et engagés sur les sujets de l’éducation au développement durable.
- Les neutres : profil majoritaire de notre baromètre, ils constituent 47% de l’échantillon. Ceux que nous avons qualifiés de neutres rapportent en fait des attitudes plutôt positives envers l’urgence climatique, l’éducation au développement durable et au changement climatique, mais se sentent moyennement capable de les enseigner ou d’accompagner les élèves montrant de l’écoanxiété.
- Les volontaires mais démunis : les 14% d’enseignants de ce profil ont des attitudes similaires au profil des neutres, c’est-à-dire plutôt positives, mais ce sont ceux qui se sentent le moins capable d’enseigner l’éducation au développement durable et au changement climatique ou de gérer des élèves présentant des signes d’écoanxiété.
- Les réticents : les 13% d’enseignants de ce profil constituent le groupe ayant des attitudes négatives envers l’urgence climatique, l’éducation au développement durable et au changement climatique, et se démarquent très distinctement des autres profils en cela. En revanche, ils se sentent davantage capables d’enseigner l’éducation au développement durable et au changement climatique ou de gérer des élèves présentant des signes d’écoanxiété que les démunis, même si ce sentiment de compétence reste assez faible.

Les enseignants les plus “convaincus” sont les professeurs de SVT et d’histoire et géographie, probablement car ce sont ceux dont les programmes intègrent le plus d’éléments abordant l’éducation au développement durable, en plus des repères de progression et attendus de fin de cycle communs à tous les enseignants. À l’inverse, les enseignants de mathématiques, qui n’ont peu ou pas de notions relatives à l’éducation au développement durable dans les programmes officiels, semblent davantage réticents.
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Cela vient conforter l’idée que plus l’intégration de l’éducation au développement durable dans l’enseignement est facilitée et guidée, notamment par l’institution, plus les enseignants s’en emparent.
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Note : L’interprétation du graphique ci-dessus doit prendre en compte le faible effectif par matière. Par exemple, on n’inférera pas que 50% des enseignants d’éducation musicale sont réticents alors qu’ils ne sont, en tout, que deux.
Les convaincus mettent en place davantage de pratiques en rapport avec l’éducation au développement durable que les autres
Dans l’ensemble, on constate que les convaincus sont de loin les plus proactifs sur le sujet de l’éducation au développement durable, suivis par les neutres et enfin par les démunis et les réticents qui rapportent le moins de mise en place régulière de pratiques.
On remarque par ailleurs que même si les réticents ont une mauvaise opinion de l’éducation au développement durable, ils ne rapportent pas nécessairement mettre en place moins de pratiques que les démunis, qui semblent bloqués par leur manque de sentiment d’auto-efficacité.
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